Cécilia Sagouis Coulon
Céramiste, illustratrice, Cécilia Sagouis Coulon s’inspire de formes d’art traditionnel japonais qu’elle mêle au quotidien et aux influences égyptiennes dans un dialogue saisissant.
Cet ensemble d’estampes, ou Ogiku revisités, bol et jardin sec de cailloux inscrits, s’inspire librement des objets traditionnels de la cérémonie du thé japonaise. Il rappelle la notion sacrée de l’écriture, où le signe lui-même a une potentialité magique comme c’était le cas sur les monuments et objets antiques en langue hiéroglyphique. De même le texte japonais d’un ogiku ne se déchiffre ni se comprend de prime abord, et peut contenir plusieurs niveaux d’interprétation ; de même le texte hiéroglyphique, ou arabe ou français peut sembler mystérieux pour qui ne connaît pas cette écriture.
« J’ai imaginé créer un Ogiku à partir d’un texte ancien en hiéroglyphes, un texte qui pourrait être à la fois sacré et à la fois compréhensible par tous. Je suis tombée sur le chant du Harpiste peint sur les murs de la tombe d’Inerkhaouy, chef d’atelier au village de Deir el Medina, datant de 1150 avant JC., publié par l’Ifao. Les paroles de ce chant, intemporelles, sont une invitation à jouir de la vie. […]J’ai choisi aussi la séquence hiéroglyphique « adorer le soleil à son lever » ainsi que l’image du geste d’adoration du soleil avec les mains, issu de l’Egypte antique, qui est pour moi aussi une évocation universelle, un symbole qu’on retrouve sur plusieurs continents. »
Cécilia Sagouis Coulon, Bol à matcha d’été, 14,5 x 6 cm, céramique, 2022
Cécilia Sagouis Coulon, Jardin sec : sept cailloux inscrits, céramique, 2022
Cécilia Sagouis Coulon, Lune, 37 cm x 48 cm, estampe, impression, collages, 2022