Femmes et informalité littéraire au Caire

Et si l’écriture littéraire était une voie d’émancipation féminine ? Alors que les écrivaines égyptiennes, amatrices ou professionnelles, sont de plus en plus nombreuses et que ce phénomène intéresse de plus en plus les lecteurs, peu d’études existent sur la manière dont l’écriture s’intègre dans la vie ordinaire de ces écrivaines qui, bien souvent, doivent aussi assumer leurs rôles de mères et d’épouses. A partir d’entretiens biographiques menés avec des femmes écrivaines rencontrées par l’intermédiaire de clubs littéraires au Caire, la sociologue Giedrė Šabasevičiūtė nous propose d’entrer dans l’intimité de la fabrique du « soi littéraire ». Comment ces femmes se mettent-elles à pratiquer l’écriture chez elles, à fréquenter les clubs littéraires et, comment se professionnalisent-elles, petit à petit ? Il s’agira en particulier de montrer les effets des cycles de vie genrés dans la décision des femmes de se réinventer autour de la littérature.

Giedrė Šabasevičiūtė est chercheuse à l’Institut oriental de l’Académie tchèque des sciences et chercheuse associée au CEDEJ. Elle travaille sur les mondes littéraires en Egypte, présents et passés.