Ma thèse en 180 secondes : Basma Elsayed, grande gagnante, représentera l’Égypte lors de la finale internationale

C’est la troisième fois que l’Égypte organisait une finale nationale pour le concours Ma Thèse en 180 secondes. Le concours est revenu au Caire pour une nouvelle édition de grande qualité organisée par l’Institut français d’Égypte en partenariat avec l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) Moyen Orient.

180 secondes pour expliquer sa thèse

Inspiré du concours australien Three minutes thesis, « Ma thèse en 180 secondes » a été initié au Québec en 2012 par l’Association francophone pour le savoir (ACFAS).

Ce concours lance aux doctorants et doctorantes francophones le défi d’exposer le sujet de leur thèse en français de façon claire, concise, convaincante et même humoristique s’ils le souhaitent, avec une seule diapositive pour support et en 180 secondes chronos.

« Ce concours porte (…) l’importance de savoir communiquer au grand public les travaux qui sont menés et que la science sache aussi se rendre accessible. Ce pari c’est vraiment celui de l’accessibilité de la science puisqu’elle conditionne aussi notre quotidien » expliquait Jamel Oubéchou, Conseiller de coopération et d’action culturelle à l’Ambassade de France en Égypte et Directeur de l’Institut français d’Égypte, lors de son discours d’ouverture.

« Nous sommes dans une période où il y a une forme de prolifération des contre-vérités scientifiques, on l’a vu à de multiples reprises au moment de la crise sanitaire, et donc vous avez un rôle social (…) un rôle d’éclairage du grand public et donc un rôle de médiatisation parce que, en tant que jeune chercheur, (…) il vous appartient d’éclairer le public et les décideurs sur la base des connaissances scientifiques. » a ajouté Jean-Noël Baléo, directeur de l’Agence universitaire de la Francophonie Moyen-Orient, à l’attention des participants au concours.

5 participant(e)s et une lauréate : Basma Elsayed !

5 participants et participantes se sont donc succédé sur la scène de l’auditorium de l’Institut français en ce jeudi 10 juin pour présenter leurs travaux en trois minutes : Samar Farouk, Ahmad Ali, Douaa Bayoumi, Enas Elsherif et Basma Elsayed.

Leurs travaux principalement dans les domaines de la littérature et de la linguistique ont conquis le public qui s’était déplacé pour l’occasion.

« J’ai trouvé que les candidats ont fait preuve de beaucoup de courage de s’exprimer en français alors que ce n’est pas leur langue maternelle.

Notre prochain défi sera d’attirer de jeunes scientifiques dans les sciences dures, qui parlent français ! », nous confiait Rym Abderrahmani, Attachée de coopération scientifique et universitaire à l’Ambassade de France en Égypte.

Doctorante à l’université de Damiette, c’est avec son sujet de thèse en linguistique : « Du symbolisme phonétique dans la poésie française contemporaine : Analyse phonostylistique des poèmes d’Yves Bonnefoy », que Basma Elsayed a remporté le premier prix du jury. Elle représentera l’Egypte face à 27 autres pays.

En route pour la finale à Paris

Basma Elsayed, grande gagnante de cette finale, va donc désormais bénéficier d’une formation dispensée par l’AUF pour être dans les meilleures conditions pour représenter l’Égypte lors de la finale internationale en France le 30 septembre prochain.

Derrière elle Samar Farouk a reçu le second prix du jury, suivi par Ahmad Ali et Douaa Bayoumi, prix du public ex-aequo.

Un abonnement annuel à la médiathèque la plus proche de chez eux a été offert à tous les participants.

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